"Instrumentalisation sécuritaire : trop, c’est trop !" (Communiqué de presse CFDT Alsace du 26 août 2010)

Publié le par Dom

"Les pratiques politiciennes usant et abusant du thème de l’insécurité sont malheureusement devenues un recours régulièrement utilisé dans notre pays, particulièrement en période de crise. Mais alors qu’il devrait être de leur responsabilité d’œuvrer à la consolidation de la cohésion sociale, le président de la République et le gouvernement, en pratiquant un amalgame indigne essayant de faire croire qu’il y aurait une relation entre origine sociale et délinquance, stigmatisent des communautés et des groupes sociaux dans leur ensemble. Ainsi cet été a vu la stigmatisation des Roms, Gens du voyage, étrangers, parents d’enfants ayant commis des actes délictueux, Français qui ne seraient pas de « souche »,..., voués au pilori pour en faire les boucs émissaires d’une politique sécuritaire dont on espère ainsi masquer l’inefficacité. Le comble de ce procédé a-t-il été atteint avec la remise en cause de la nationalité française dans des distinctions bafouant les principes de notre République et de sa Constitution actuelle ? Cette nationalité française serait-elle maintenant plus ou moins estimable, et donc conservée, selon l’ancienneté de son acquisition ?

 

La CFDT ne peut se taire, particulièrement dans une région comme l’Alsace, quand sont attaquées les valeurs républicaines ainsi que celles du syndicalisme. Faut-il rappeler l’initiative prise par la CFDT Alsace en 1995 pour combattre les idées véhiculées par l’extrême droite et qui avait recueilli l’assentiment de toutes les sensibilités politiques dans notre région, sauf évidemment cette droite extrême dont le fonds de commerce est la peur de l’autre ?

 

« Trop, c’est trop ! ça suffit ! ». Il faut que cesse cette remise en cause de nos principes fondateurs de l’égalité républicaine. Il faut arrêter cette spirale de la surenchère agitée par certains pour servir leurs intérêts politiciens personnels s’inscrivant dans une seule perspective électorale. En dressant une catégorie de personnes contre une autre, on s’exonère de fournir des propositions de réponses aux enjeux sociaux de la période, tels l’emploi, le pouvoir d’achat, les conditions de travail, les retraites.... Ce que demandent les salariés et ceux qui ont besoin du salaire d’un travail pour vivre, c’est de perspectives s’attaquant aux insécurités qui sont les leurs en la période, à commencer par l’insécurité de leur travail et de leur revenu.

 

Strasbourg, le 26 août 2010"

 

Source : http://sgen-alsace.org/spip/spip.php?article1089

Publié dans Divers

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