"Le Sgen-CFDT, première organisation syndicale dans la recherche et deuxième chez les enseignants-chercheurs, se fait le porte-parole de l'inquiétude exprimée par les personnels de l'ESR quant au pilotage, ou plus exactement à l'absence de pilotage politique de l'ESR par le MENESR. Il s'interroge sur la pertinence du maintien d'un grand ministère où l'ESR est, visiblement, laissé pour compte.
Alors que les universités et les organismes doivent traiter d'urgence des dossiers très sensibles - situation financière, emploi, précarité, regroupements - l'absence de réponses aux questions posées par le Sgen-CFDT depuis déjà plusieurs mois n'est pas faite pour rassurer.
Ainsi, les élections au CNESER "nouvelle formule" - pour la première fois les personnels des organismes de recherche seront électeurs et éligibles - annoncées, lors d'une première consultation entre les OS et le ministère, pour le 8 avril, avec dépôt des listes le 11 février, n'ont toujours pas fait l'objet d'informations officielles. Les questions du Sgen-CFDT sur l'organisation du scrutin mais surtout sur les conditions de participation et ensuite d'exercice des mandats pour les personnels des EPIC sont restées sans réponse, créant de la confusion dans les directions, chargées d'organiser pour la première fois ces élections, et parmi les personnels. Étrange pour un ministère qui dit défendre le dialogue social.
Pour le Sgen-CFDT, l'absence de pilotage politique de l'ESR lui ferait presque regretter l'époque où il y avait deux ministres distincts. Alors que des dossiers communs se multiplient - annonce de la création d'un Brevet Professionnel du Supérieur, Espé - c'est une belle occasion de construire le continuum bac -3 / bac +3 que les ministères risquent de laisser passer!"
(Source)