"Enseignement supérieur et recherche : qui peut se satisfaire d'un tel budget ?" (Communiqué SGEN-CFDT)
"Le Sgen-CFDT réaffirme son inquiétude sur la situation budgétaire des établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les annonces de la ministre sur la stabilité du budget 2015 se veulent rassurantes, mais en passant sous silence le mouvement fort qui semble se dessiner de désengagement de l'État, dans le cadre des Contrats de Plan État Région (CPER) en cours de négociation.
Qui, en effet, peut se satisfaire de l'annonce d'un budget 2015 en stagnation ? Certainement pas les établissements d'enseignement supérieur et les organismes de recherche, qui devront à nouveau "geler" des postes pour réduire leur déficit, fermer des formations, réduire leurs frais de fonctionnement, dégradant ainsi un peu plus les conditions de travail des personnels et d'accueil des étudiants.
Il est aussi facile de renvoyer les causes sur une mauvaise gestion financière de certains établissements par les équipes présidentielles. C'est oublier un peu vite toutes les exigences nouvelles fixées à ces mêmes établissements : mise en place de la nouvelle tranche de bourses, objectif ambitieux de 50% d'une classe d'âge au niveau licence faisant augmenter les effectifs, augmentation des volumes horaires des licences… Autant de décisions prises par l'État mais non compensées à ce jour. Par ailleurs, les incidences du glissement vieillesse technicité (GVT) sur la masse salariale ne sont toujours pas prises en compte.
Le Sgen-CFDT ne peut pas accepter le discours optimiste de la ministre sur un budget qui, pour faire face aux défis de l'emploi, de l'innovation, de la croissance mais aussi de la démocratisation de la réussite étudiante, devrait être en augmentation régulière.
Le Sgen-CFDT ne pourrait accepter que des économies soient faites sur le dos des établissements à l'occasion du renouvellement des CPER. Les premières informations qui remontent des territoires vont pourtant dans ce sens : en Bretagne, le CPER passerait de 140 millions d'euros en 2007-2013 à 50,4 pour 2015-2020. En Pays de Loire, il passerait de 128 à 45 millions d'euros.
Si ces informations devaient se confirmer, la soi-disant « sanctuarisation » du budget de l'ESR ne serait qu'une vaste supercherie".
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